Saturday, August 21, 2010

fin du voyage

8 mois plus tard : après avoir voyagé de Montréal jusqu'en Norvège, en passant par Terre-Neuve, la Nouvelle-Zélande et la Bretagne. Me voila donc sur le point de revenir à la case départ en embarquant au passage pour deux années supplémentaires (de maitrise) entre les murs de l'École Polytechnique de Montréal. Avec au programme une quantité indénombrable de soirées, de couvertures photo de concerts, de projets personnels et d'heures de recherche scientifique. Bref, vous l'aurez deviné, je risque fortement de capitaliser sur mon temps de sommeil ... comme d'hab quoi :)


Et oui, vous aller échapper au blabla sur le contenu des mes derniers jours ici. Un exercice laborieux qui risquait de tout façon de se limiter à une description extensive du remplissage de mes sacs, d'une énumération de la liste de tous les projets qui m'attendent déjà à mon retour, de la petite guerre avec mon nouveau colocataire Norvégien (rien de bien méchant), de mes histoires de remboursement d'impôts scandinave scandaleusement élevés et de la réalisation soudaine qu'il va falloir que je passe la nuit à Paris sur mon trajet de retour dimanche prochain (merci famille Cynober pour l'accueil :D). Bref, on s'occupe comme on peut.

Une chose à laquelle vous n'échapperez pas, par contre, c'est la liste des leçons que j'ai pu retenir de cette épopée. Juste au cas où ca puisse vous servir ou vous divertir. Mais surtout pour mettre ca par écrit avant que le tourbillon de la vie étudiant ne reprenne ses droit sur mon existence en faisant disparaitre de mon cortex cérébral cette once de sagesse aussi spontanée qu'éphémère :

(1) Après 8 mois de voyages, d'innombrables rencontres et au moins autant d'aventures j'ai fini par réaliser qu'il existe uniquement deux façon de partir a la découverte du monde : avec tu temps ou de l'argent. Si avoir les poches vides vous empêchera de louer un hélicoptère pour vous faire déposer au sommet d'un glacier, avoir les poches pleines ne vous permettra jamais de rencontrer les compagnons de fortune qui parsèment si bien les romans que vous lisez le soir avant de vous endormir dans la suite de votre hôtel 5 étoiles. Les plus beaux rêves ne sont pas ceux qu'on achète.




(2) Si tu lis ces lignes, que tu es étudiant et même si tu n'as aucun budget : va en Nouvelle-Zélande. Genre la, maintenant (ou le plus tôt possible). De préférence plus de 2 mois. Une fois sur place achète un Kombi (volkswagen) pour 3 fois rien et revend le au meme prix avant de repartir. Embarque dedans les 3 premiers baroudeurs que tu croise pour couper dans les frais d'essence. Parcours le pays de long en large et vit de petits boulots. Avec plus d'un million de touriste/surfers par ans, la Nouvelle-Zélande est la terre d'accueil de la plus grande communauté de hippie jamais rassemblée. C'est cheap, amical, immense et a la fois tellement minuscule. Le seul défi consistera a mettre la main sur un billet d'avion. Pour le reste, ferme les yeux et fonce.












(3) Si tu lis ces lignes, que tu es français et que tu envisages de déménager un jour au Québec : retiens toi. Sans rire, on est déjà tellement nombreux qu'on pourrait créer tout un quartier français dans Montréal. Mais si tu décides quand même de venir en sachant ca, essai plutôt de viser un coin comme Rouyn Noranda ou Chicoutimi ... le "vrai Québec" façon mythe vu par les français. Là ou il tombe 5 mètres de neige tous les hivers et ou tu pourras retrouver le fameux "été indien". Bref, le coin d'amérique du nord dont tu as toujours rêvé :)





(4) Si tu lis ces lignes, que tu as déjà une certaine somme d'argent dans ton compte en banque, une vie bien rangée et que tu aimes les grands espaces (sans forcement aimer les grandes randonnées) : va visiter la Norvège. Un jour. Spécialement dans le grand nord, un été. De préférence dans le coin des iles Lofotens. Avant d'acheter tes billets attends quand même d'être certain que la météo sera clémente sinon ton aventure risque d'être un peu limité. Parce que oui, la Scandinavie est une région du monde magnifique avec un climat aussi rude que ses habitants. C'est cette dualité, à la fois magique et paradoxale, qui rend ce lieu aussi attirant qu'inhospitalier et en fait l'endroit de retraite privilégié des agoraphobes (comme dans "peur des foules") en tout genre.