Sunday, July 13, 2008

Andøy island

Une nouvelle fin de semaine, un nouveau voyage. Cette fois-ci j'ai fait mon sac direction la pointe nord de l'archipel des Vesterålens, au nord des Lofotens et à l'extrémité du comté de Nordland. Même principe que la première fois avec un bus de plus. Un nouveau film de paysages qui défilent pendant 7 heures. Le but du voyage : rejoindre la ville d'Andenes et passer la nuit entre le soleil de minuit sur l'océan et les plages de sable blanc.

Le voyage s'est passé sans trop de problèmes. Changements à Evenes et Sortland. Des fjords et des sommets enneigés tout le long de la route. Toujours le même décors et pourtant à chaque fois différent. Avec même un troupeau de locaux à cornes qui nous ont interdit l'accès au pont d'Andøy pendant 20 bonnes minutes avant de daigner se pousser.

Grosses bestioles à cornes appartenant au troupeau qui s'est posé juste devans le bus, en plein mileu de la route. Rien à faire pour les faires partir.

L'arrivée à Andenes se passe sans problème. La ville est relativement grande (5000 habitants), touristique et les commerces nombreux. En passant devans les maisons on a une impression de déjà-vu. Pas seulement parce qu'elle sont absolument toutes identiques, dans des tons de couleurs différentes. Mais surtout parce qu'on a le net sentiment d'être tombé dans une banlieue américaine typique. La vue sur l'océan en plus. Le vieux centre, en totale opposition, évoque très fortement un petit coin de côte bretonne ...

Vue à la sortie du bus.

Alentours du petit port de pêche.

Sur les côtes d'Andenes.

Un arc-en-ciel de petites maisons identiques.

Mix entre côtes bretonnes et banlieue américaine.

L'explication sur l'aspect "banlieue américaine" est vite trouvé une fois qu'on apprend qu'Andenes est une ancienne base aérienne géante de l'OTAN qui est depuis passée au mains de l'armée Norvégienne. On comprend alors tout de suite mieux les antennes, les systèmes de transmission et les stations météo tous les 100 mètres sur les bords de plages. Mais Andenes n'est pas ma destination finale pour observer le soleil de minuit, alors me voilà sur la route 82 direction Bleik ...

Bleik 182 ... no comment.

Le but initial était de grimper une des montagnes et de me poser sur les sommets pour mieux observer les environs. Le problème est que les seuls et uniques nuages du ciel étaient actuellement prisonniers de ces mêmes sommets. Pas de chance. De toute facon la face Est était difficilement escaladable et l'accès en était interdit pour cause de présence de bunkers anti-atomiques.

Et un bunker dans la montagne, un!

Autre curiosité sur la longue route qui mène à Bleik. Ceux d'entres-vous qui ont trop joué à Command & Conquer n'auront aucun mal à reconnaitre ce genre de bâtiments. Mais, mais ... c'est ...

... oui, c'était bien une structure de lancement de missiles balistiques longue portée. Pour ceux qui ne pourrait pas lire le petit panneau il y est inscrit "due to rocket launchings campings is prohibited in this area [...]"

La route qui mène au petit village de Bleik se termine enfin et on peu apprécier le calme des lieux, sans doute directement liée à l'abscence totale de touristes. Bleik, sa route entouré par des marécages, un petit café-bar, ses maisons aux toits recouverts d'herbe, un vieux port à moitié en ruine, des cordages et des filets de pêches qui trainent partout. Le paradis.

Un green de golf sur un toit.

Et à deux pas de Bleik, l'entrée de la réserve naturelle de l'île d'Andøy. Refuge pour des miliers de moutons, la plus grosse colonies de phoques de toute la Norvège et un certain nombre d'aigles de mer géant qui vous emporteraient facilement un bovidé. Aucunes photos de tout ceux là, certains étaient trop rapides ou trop loin et les autres sont partit se réfugier dès que les fraicheurs du soir sont arrivées. Voilà quand même quelques photos du coin que je me suis choisis pour profiter des couleurs du soleil de minuit ...


Mais bon, je pouvais pas avoir tant de chance que ca non plus. Le vent était déjà très fort et les nuages ont surgit d'un seul coup sur l'horizon. Recouvrant en un instant toute la région d'un épais manteau blanc-gris extrêmement dense et culminant à 200 mètres. Au début ca donnait un certain effet au soleil couchant. Mais un fois que le ciel bleu a disparu c'était moins marrant. Cependant il en fallait plus que ca pour m'empêcher de continuer ma ballade sur les plages de sables blanc dans ce qui commencait à ressembler une tempête alors que la météo avait annoncée un ciel bleue.

Bords de mer sur l'île d'Andøy.

C'est une fusée? C'est un avion? ... Non. C'est encore super-mouette! Celle-ci me fonce droit dessus. Même caractère que dans les marais de Å. Heureusement j'avais mon super-trepied sous la main pour repousser les attaques. Résultats : Paul 2, mouettes 0.

Et pour finir cette (très) longue ballade sur les côtes de l'île Andøy, quelques photos du port de Bleik et des chemins que j'ai emprunté ...